samedi 14 mai 2011

Rhomme-rit


Depuis quelques jours je navigue en Paca. Je débarque dans un nouveau port. Autre quai, autres rencontres. Après mon passage à Marseille, si dense, je déambule dans Toulon, dans un urbanisme rance, aux rues plutôt vide. Un vieux souvenir embrumé dans mes pensées ressurgit. Il y avait du rhum, deux belles et de la musique. Je cherche alors la rhumerie. Une image me revient, entre deux rue, dans une traverse, le patron invitait à boire à danser et à rire. Un rire qui dévore l'espace dans un  élan vital stupéfiant. Il avait toujours un tour d'avance. Et moi, un verre à-valoir.

Après quelques errances je retrouve le lieu. Portes closes. Une ruine. Tout d'un coup, un léger vent se lève et la structure métallique pendant de l'enseigne vers le sol, semble s'orienter vers moi. Ça semble vouloir me rire quelques choses. 

L'auguste pantin de fer me fait face. Le rire du patron y est resté figé. Avec le vent et la limaille, en ce jour, le rire est grinçant. 


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